Premier guest post pour Claire, ma copine du tandem franco-allemand :
Cette très belle photo d’art mural a été prise place Fréhel, sur la rue de Belleville, dans le 20e arrondissement. On y voit une oeuvre du célèbre peintre au pinceau blanc Ben. Une vraie installation sur un mur, et pas juste un trompe-l’oeil ! Dommage qu’on n’ait pas un véritable jeu de mots (maux ?) ici, comme il nous en propos d’habitude.
This wall was designed by the french artist Ben. It says : « One must be wary of words ».
Commentaires (8)
Lili
avril 27th, 2009 à 21:44
Nous sommes de nombreux Parisiens à avoir déjà pris cette photo :-) Je n’ai su récemment que l’oeuvre de Ben symbolisait le présent dans une oeuvre globale sur cette place : « les trois temps » :-)
SurfAnna
avril 27th, 2009 à 22:52
Oh ! merci pour cette info Lili. Je ne connais pas cet endroit… est-ce que tu y as déjà été et est-ce que tu as vu les autres œuvres de Ben ?
startine
avril 28th, 2009 à 8:54
Bon, en espérant que je ne serai pas blacklistée :
j’ai habité Belleville 10 ans et je ne connais que cet exemplaire de Ben dans le quartier. Je ne savais pas qu’il en existait trois.
Concernant Ben j’ai trouvé cela sur Ben-artiste.skyrock :
Benjamin Vautier, dit Ben, est né à Naples (Italie) en 1935. Il y a passé les cinq premières années de sa vie. Après quelques années d’enfance passées entre Suisse, Turquie et Egypte, la mère de l’artiste choisit de s’installer à Nice en 1949.
Dès l’age de 15 ans, il travaille comme « garçon à tout faire » dans une librairie (Le Nain Bleu). Il y feuillette les livres d’art et décide que : « Pour que le beau soit beau il faut qu’il choque ou ait choqué ».
Le temps passe, Ben fait de nombreuses rencontres (Fontan, Malaval, Arman, Klein, etc.). Il quitte le Nain Bleu, mont une petite papeterie, puis un magasin de disques d’occasion qu’il décore à sa façon. La « boutique » devient peu à peu un lieu de rendez-vous pour la jeunesse qui rêve de « faire du nouveau ».
C’est là qu’Yves Klein lui soumet l’idée d’exposer les grands poèmes à l’encre de chine qu’il compose.
En 1959, Ben s’enthousiasme pour le Nouveau Réalisme ; il écrit à Spoerri une lettre qui sera le premier manuscrit de sa revue « Ben Dieu », développant sa théorie du « tout est possible en art », l’art qui se doit à la fois d’apporter un choc et d’être nouveau.
L’art de Ben devient un art d’appropriation, ainsi il signe ce qui ne l’a jamais été ! Invité par Spoerri à la Misfits Fair de Londres, il y rencontre Georges Maciunas qui l’invite à rejoindre le groupe Fluxus (« Tout est Art »). C’est l’heure des « Mail Art » où se mêlent poésie, appropriations et mégalomanie, c’est l’heure des happenings, du théâtre et des concerts Fluxus (Les pianos sont cassés, les salles remplies de papiers, etc.).
1965, c’est le temps des « actions de rue ». Ben publie une revue qu’il nomme « Tout », distribue ses feuilles d’humeur « J’aime et j’attaque ». Pour l’artiste, la frontière entre l’art et la vie est abolie. Ben s’est exposé souvent et a souvent été exposé (Galerie Tamplon – 1994, Musées de Marseille – 1995, etc.). Ben n’en finit pas de régler ses comptes avec le milieu de l’art, la Culture et avec son ego.
SurfAnna
avril 28th, 2009 à 9:39
Wow, merci pour la recherche Startine ! (j’ai ajouté le lien vers le blog dont tu parles). C’est marrant, mon père avait essayé de me faire croire que Ben est alsacien. Je sais pas d’où il sortait cette idée. ^^ (de ses fantasmes régionalistes sûrement ;-)
Paloma le Chat
avril 28th, 2009 à 21:51
Saisissant et très réussi! L’art mural existe depuis longtemps: il n’y a qu’à regarder les fresques magnifiques de certaines maisons en Allemagne, en Autriche etc… Leur style est évidement plus académique!
Bises
Paloma
Julie Navarro
avril 29th, 2009 à 13:12
J’habitais là !!!
La première fois que j’ai vu ces ouvriers factices, je les ai pris pour vrais :) Bon j’étais petite petite…
SurfAnna
avril 29th, 2009 à 17:47
Salut Julie ! sûr que depuis ta perspective d’alors, ça devait être assez réel… :) Sinon, tu les as vu, toi les autres œuvres de Ben qui sont dans le coin ?
Le détective de la Place Fréhel | Paris en photos
octobre 31st, 2011 à 8:41
[…] vous pouvez le voir ! Un autre qui essaye de se faire discret sans y parvenir dans le coin est le trompe-l’oeil de Ben, peint sur le mur à côté de notre détective en […]
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