On dirait un nom de film tourné dans la chaleur écrasante des rues de Rome, mais en réalité le glamour italien est plutôt loin… Ce magnifique vestige du Paris ancien s’appelle une Vespasienne et c’est… un lieu d’aisance ! :-D
Seul trait commun à Rome, la Vespasienne tient son nom de l’empereur romain Vespasien, qui fut le premier à taxer le pipi (oui oui). Elles étaient 478 lors de lors de leur installation en 1834 par le comte de Rambuteau; préfet de Paris. Aussi appelées urinoir, tasse, baie ou encore Ginette, les Vespasienne faisaient aussi le bonheur des homosexuels qui y cachaient leurs amours quand c’était nécessaire.
Aujourd’hui, ce tas (pardon !) de ferraille vert bouteille est le dernier vestige des vespasiennes encore debout et en usage à Paris, visible devant la prison de la Santé, boulevard Arago (14e arrondissement). Elles ont été démantelées à 1980, et remplacées par les sanisettes de JC Decaux que nous connaissons encore aujourd’hui. Par contre, vous pourrez encore en trouver dans d’autres villes du monde, par ex. en Allemagne ou en Espagne.
Merci à Jean-Yves qui m’a envoyé cette photo ! (D’ailleurs ça tombe bien, parce que je suis passée devant la vespasienne il n’y a pas si longtemps, pour la première fois, mais sans mon appareil photo !!! ô comble…)
Et vous, auriez-vous envie de vous soulager dans un lieu aussi… aéré ? :D
Commentaires (9)
sheily
novembre 5th, 2010 à 10:08
Aéré, certes. Les 2 principaux problèmes, c’est que ça sentait TRES mauvais et que c’était réservé aux garçons (bien que je ne sois pas bien vieille, il n’y avait que ça dans Paris mon enfance).
Micheline
novembre 5th, 2010 à 11:13
Pour moi aussi, il ne reste que des souvenirs de puanteur ;-)
On n’en rencontre plus beaucoup.
Caussé Pierre
novembre 5th, 2010 à 12:25
C’est une curiosité que j’ai aussi prise en image il y a peu, tard. Il faut dire que cette partie du boulevard Arago n’est guère engageante en raison du long mur de la Prison de la Santé.
Et pourquoi ce dernier urinoir ? A cet endroit ? Tournage de films années 50 ? Rituel de sortie de prison (l’accès se trouve à une cinquantaine de mètres)?
Accessoirement c’est dans le 14ème arrondissement.
SurfAnna
novembre 5th, 2010 à 12:32
Hmmm… oui, c’est vrai que c’était des toilettes unisexe ! Un peu comme certaines aires d’autoroutes… ;)
Exact, Pierre, la rue de la Santé trace la limite en 14e et 13e ! je rectifie ça de suite, merci !
Vincent
novembre 6th, 2010 à 0:54
Bon, rien à voir… Mais juste pour dire que juste après le tien, mon Blog de PARIS ARCHIS vient lui aussi de se remettre à revivre, et qu’en parlant à la fin de mon nouveau article du récent lien chez moi pour PARIS SECRET, j’ai fait aussi dans la foulée un coup de Pub pour toi, lol !
http://vincentthe2.blogspot.com/2010/06/rue-galilee.html
Ouf… Enfin novembre, et tout remarche bien chez tout le monde, c’est cool !!!
Denis
novembre 6th, 2010 à 10:47
C’est pas vraiment mon truc les toilettes publiques mais plus c’est aéré et moins tu as de chance d’avoir la nausée avec l’odeur, donc je suis plutôt pour. Faut juste avoir l’air décontracté devant les passants ;))
geave
décembre 16th, 2010 à 19:13
Anecdote des Vespasiennes et l’expression « l’argent n’a pas d’odeur » : Ce proverbe est attribué à l’empereur romain Vespasien (9-79), en réponse à son fils Titus qui lui reprochait d’avoir instauré un impôt sur l’urine.
Dans la Rome Antique, l’urine était collectée dans les toilettes publiques afin d’être utilisée par les tanneurs pour dégraisser la laine. Vespasien eut l’idée d’établir une taxe sur cette collecte. Critiqué par son fils, il lui mit sous le nez des pièces de monnaie en lui demandant s’il était importuné par l’odeur. Au 19e siècle, les Parisiens appelèrent leurs toilettes publiques des « vespasiennes » en mémoire de cette anecdote.
Michl
décembre 18th, 2012 à 14:30
Comme son nom l’indique, il s’agit du recyclage du matériel militaire déclassé après une longue guerre sous le commandement de Vespasianus (éleveur de guèpes), on reconnaît le casque, l’armure de corps et les boucliers en forme de tuile romaine !! évidemment quelques fétichistes d’armes historiques (la NRA impériale du temps) lui ont reproché ce détournement de fonction un peu osé, d’où « Argentvm non olet » = « Scrogneugneu kikékikommandantur à Rome ? » les bénefs passaient dans sa poche perso, le reste a été recyclé dans des véhicules à deux roues, une affaire moins rentable car le moteur à deux temps n’était pas encore disponible sur le marché
Michl
décembre 18th, 2012 à 14:33
Comme accueil pour les ceusses qui sortent d’un prison qui a la santé c’est plutôt méchamment symbolique cet emplacement
Pourquoi pas plutôt au musée d’Orsay, ça plaira au touriste en cherche d’atmosphère
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